Exposition d’Elia David

Les élèves du collège Léon Gambetta de Carentan ont eu le plaisir d’accueillir, le jeudi 17 mai 2018, Elia Dadid, un artiste qui vit et travaille à Rouan.

Durant la journée, l’artiste est intervenu au près de quatre classes ; deux classes de 6ème et deux classes de 3ème. Les élèves ont pu dialoguer avec Elia David et s’interroger face à ces peintures.

Au premier abord, nous voyons deux natures mortes représentées d’une façon très réaliste. Les élèves ont été très impressionnés par les qualités de la matière picturale, le rendu des textures et la précision des détails.

Dans un second temps, le spectateur s’interroge sur le choix des objets représentés qui sont très contemporains. Sur la première peinture, nous voyons un arrosoir vert, une noix de coco, une perruque, une boite de conserve, un gobelet en plastique, une ficelle, une tige de bois, des trombones et une éponge. Sur la deuxième, une verre d’eau, une aspirine, un balais, un tissu, un économe et une couverture de survie.
Pourquoi ces objets ? Pour comprendre le sens de ces peintures, il faut se reporter au discours de l’artiste.

Ce dernier nomme ces toiles des peintures sonores. En effet, ces objets font beaucoup de bruits ! Chaque objet peut être utilisé pour produire un son et créer une ambiance. L’artiste, qui a eu différents métiers durant sa carrière (spectacle de magie, décorateur), s’intéresse depuis longtemps au métier de bruiteur au cinéma. Sur la première peinture, les objets produisent l’ambiance d’une scène de chasse. Les noix de coco peuvent être utilisées pour produire le son des sabots de chevaux. L’arrosoir permet de produire le brame du cerf, le gobelet l’aboiement des chiens et la conserve le cancanement des canards. Sur la deuxième peinture, il s’agit d’une scène d’intérieur avec le son d’une cheminée un soir de pluie durant la préparation du dîner.

Atelier en classe d’Arts Plastiques
Les élèves ont pu expérimenter la capacité des objets à évoquer des sons de la vie quotidienne grâce à une proposition de pratique. A partir d’une sélection d’objets, l’objectif était de produire la représentation de ce que le son de l’objet leur évoquait. La manipulation de ces objets banals a donné des représentations variées, personnelles et étonnantes. Ainsi, un gobelet évoquait un cœur qui bat, du papier journal un séisme, une boite à thé une cloche, etc.

L’exposition est visible jusqu’au 27 juin par tous les élèves et au public extérieur aux heures d’ouverture de l’établissement.